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Truong Son Trail
24 octobre 2008

Bonnet d'âne à Footprint

Quand le Michelin voyageur dit qu'il n'y a pas de remarques particulières à faire sur la sécurité au Vietnam, la traduction française du guide Footprint tient un tout autre discours.

A l'en croire, Ho Chi Minh Ville est peuplée de pickpockets prêts à dépouiller le touriste, de détrousseurs à l'affût de l'occidental et de policiers véreux qui n'ont d'autre but que de doper leur maigre salaire en extorquant abusivement des dollars aux "longs nez". Sans parler des nuées de vendeurs à la sauvette qui vous assaillent, du bruit assourdissant des rues ni des assassins de la route qui attendent que vous traversiez pour mieux vous écrabouiller. On doit sans doute à un oubli funeste le manque totale de références aux vietnamiens mangeurs d'enfants ou aux prostituées violeuses de vieux messieurs.
De là à penser que l'auteur britannique du guide, John Collet, n'a jamais quitté les environs de Hyde Park avant de s'aventurer (ô audace !) dans un pays asiatique qui n'a même pas (ô horreur !) eu le bon goût d'être colonisé par les troupes de sa très gracieuse majesté...
Je n'irai pas, comme Raphaël jusqu'à dire que c'est un c** éthnocentré mais, à l'usage, l'ancienne Saigon se révèle toute autre.
Bien sûr, c'est une métropole de plus de 6 millions d'habitant et qui génère son lot de nuisances, de pollution et de délinquance. Mais pas de quoi respirer pire qu'à Paris ou à Hambourg. Et, pour le bruit, cela vaut largement Rabat ou d'autres villes du pourtour méditerranéen. Ici, les seuls lieux de quiétude (toute relative) sont les pagodes et les églises.

PICT0885

Quant à la délinquance, vous pouvez traverser tranquillement la ville. En tout cas, aussi tranquillement que vous le seriez à Marseille ou à Marakech. Car, oui, comme toute grande ville, elle doit bien connaître son lot de vols et de violences. Tout comme elle doit connaître un même proportion de flics obstinés et pourris (les villes françaises ne faisant pas exception là non plus). Mais il n'y a vraiment pas de quoi se sentir menacer à chaque pas. Sauf à considérer que chaque personne non blanche est un danger potentiel et chaque pauvre est forcément envieux et retors.
D'ailleurs, ce qui fait le charme de la ville, loin de son architecure disparate et hétéroclite, se sont ses habitants et le mouvement permanent qui les anime. La rue est un spectacle à elle toute seule. Tout comme ses marchés pour lesquels on préférera celui de Bình Tây, dans le quartier populaire de Cholon, au trop touristique Ben Thanh, dans l'ancienne ville européenne.

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Alors, pour avoir testé les rues de Saigon, nous adressons un virulent casque d'âne à Footprint et à John Collet pour n'avoir rien compris à la vie d'ici.

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